Data: 2025-09-01
Temps de lecture: 2 minutes

Un peu c’est déjà beaucoup

Connaitre ne serait-ce qu’une dizaine de mots en basque, et ceux-là chaque jour les prononcer ? Faire de la pratique de l’euskara une habitude ? Certains d’entre vous imagineront cela inutile ; d’autres critiqueront le peu que cela représente.

Alta Amets bat egin dut / Ihave a dream, j’ai rêvé du jour où chaque matin, tous les gens qui se croisaient dans la rue de Bayonne, Saint Jean de Luz ou Saint Palais, se saluaient par un simple « egun on » ; oui c’est cela « egun on » et non plus « bonjour » ; « agur » ou « adio » et non plus « salut » ou « au-revoir ».

Car la présence et la vitalité de la langue se mesurent au fait qu’elle soit parlée, entendue et visibilisée. Si toutes les personnes qui parlent et soutiennent l’euskara avaient l’idée de la parler ou d’en dire quelques mots au quotidien, cela représenterait 85% des personnes du territoire*, soit plus de 250 000 personnes capables d’activer la langue minorée, menacée de substitution.

Une question de choix

Comment faire pour tendre vers ce but minime si utopique soit-il ? Il s’agit tout d ‘abord d’une prise de conscience tant individuelle que collective. On va vous dire comment.

  1. Prise de conscience individuelle : après plus de 40 ans d’avancée dans le soutien et la revitalisation de l’euskara, tant au Pays Basque Sud qu’au Nord de la frontière, la plus grande majorité des personnes se dit aujourd’hui favorable à la langue, la plupart des parents n’hésitent plus à faire le choix de l’apprentissage du basque pour leur enfant. Pourtant doit-on s’arrêter là ? Chaque personne concernée est-elle à même de se dire ce qu’elle fait de sa chère langue, rangée dans un placard ? Ou véhicule de communication et d’échange ? Dès que l’on entrouvrira la porte du placard, on se rendra rapidement compte de l’importance de devenir un locuteur actif pour que l’euskara ne s’oublie pas.
  1. Prise de conscience collective : on a longtemps cru qu’il suffirait de transmettre l’euskara à nos enfants pour que la langue vive. On s’est aperçu par la suite qu’il ne suffisait pas de connaitre une langue, qu’il s’agissait aussi de la parler. C’est ce que propose l’exercice d’activation sociale « Euskaraldia » chaque année et demie, moteur de la dynamique d’échange dans lequel chaque locuteur, ahobizi (bouche active) belarriprest (oreille aux aguets), bihotzbero (cœur chaud) se retrouve dans une démarche partagée par l’ensemble de la communauté linguistique.

 

*Selon les études sociolinguistiques, seules 15% des personnes interrogées sont indifférentes ou hostiles à l’effort de revitalisation du basque.

On-hiztegia

Sakelako hiztegia

Lorsque la prise de conscience et la motivation sont au rendez-vous, il existe de nombreuses solutions pour passer à la phase active en toute sérénité : nous vous invitons à consulter la fiche « lehen hitzak » qui met en évidence l’importance d’engager les premiers mots de l’échange en euskara, quel que soit son niveau de maitrise de la langue, car, un peu de basque chaque jour, c’est déjà beaucoup pour l’euskara.

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